Under the moon…

New York City ne dort jamais. Times Square en est l’illustration profonde. La lumière de la nuit succède à celle du jour n’en déplaise à la lune, qui de son disque étincelant, fanfaronne au-dessus de la cité… Le quartier et ses environs n’ont pas toujours été ainsi. En traversant direction la 12ème avenue, vers l’Hudson, je traverse le quartier d’Hell’s Kitchen. Le quartier fut très chaud, fréquenté par des gangs mal intentionnés. Le nom serait né d’une conversation entre deux policiers lors d’une rixe entre gangs new-yorkais.
L’un d’eux se serait exprimé en affirmant qu’il faisait chaud comme en enfer et corrigé par son coéquipier : ‘’ this here is hell’s kitchen’’ (‘’non, ici c’est la cuisine de l’enfer’’). 
Je revois les scènes de ce quartier dans ‘’ West side story’’ et l’affrontement entre les ’’ Jets ‘’d’origine polonaise et italienne et les ‘’Sharks’’ immigrés d’origine portoricaine… C’est étrange comme la violence suscitée autrefois est inhérente à la musicalité de la ville. La violence serait presque un art… 
Petit tours des clubs de jazz d’Harlem… L’extérieur est d’une simplicité déconcertante si on s’en réfère à Broadway… L’intérieur cossu n’est jamais aménagé pour le spectacle et le charme de ces lieux proposent une authenticité inattendue. On prend un drink et je me laisse envoûter par les mélodies proférées par des ‘’riffs’’ et des ’’ blue note’’. Dans ce microcosme, il n’est pas possible de rester insensible au jazz.
A la sortie du Showmans, la lune m’observe, s’étonne, mais me donne toute son approbation… Je suis sur le bon chemin…