Sous les buildings, la plage.

 

J’utilise la rampe d’accès qui me mène de l’autre côté de l’East river, à Brooklyn. Le sol est en perpétuel mouvement, je sens le métabolisme et le flux sanguin de la ville qui transite via Manhattan bridge. L’activité artérielle est forte et témoigne de l’intense effervescence de la ville. Le métro, les automobiles, les vélos, les piétons, tout le monde emprunte le passage.

Dumbo, petite partie de Brooklyn est un peu difficile à définir. Je retrouve un mélange de populations et d’habitations. Un ailleurs, mais quel ailleurs ? Les anciens bâtiments se mêlent aux plus récents. Les asiatiques, les noirs, les blancs se croisent, me croisent. 

 

Sur la rive  Gauche de l’East River, je contemple l’étendue de la ville. D’un côté Manhattan, de l’autre Brooklyn. Je suis coincé entre deux ponts et deux océans. Sur ces immenses passerelles déjà empruntées, moins de trois siècles nous contemplent et pourtant, tant de chemin déjà parcouru…

Débarquement à Coney Island, le bout du nouveau monde. Si la terre avait été plate, je crois que l’extrémité se trouverait ici.

 

A la sortie du métro, je découvre Luna Park et retrouve les manèges décrit en 1943 par Raymond Queneau dans ‘’Pierrot mon ami’’. Des manèges d’un autre temps, amenés à disparaître surplombent la plage. Le vent agite la mer et quelques oiseaux peu farouches scrutent le sable en quête de nourriture. Je m’arrête chez ‘’Nathan’’ pour commander un Hot dog. Ce sont parait-il les meilleurs de la ville. Je ne suis pas un expert en la matière, mais je me laisse tenter. Nathan est à l’origine du premier Hot dog. Je marche le long de la plage, le vent est très fort et le sable très fin. Je quitte Brighton Beach vers l’intérieur et me retrouve assez vite au milieu d’une intense activité humaine. Je suis à Little Odessa, le Quartier russe. Les femmes et les hommes typés s’affairent dans les commerces en nombre et dans la rue principale. De petites épiceries s’improvisent sur les trottoirs. Je rentre dans une des boutiques pour ressentir l’atmosphère slave de ce petit monde. Au dehors, sur la devanture des magasins, des femmes vendent des pâtisseries du pays…

Dans le métro qui me ramène à Manhattan, je consulte ma montre afin d’établir la correction des fuseaux horaires. Le soleil est au couchant, je ne me contenterai que de ce repère… 

 

 

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