Dans les rues de cette partie sud de Manhattan, se dégagent sans cesse des premiers plans, des seconds plans, des troisièmes plans et chaque building semble se pencher pour qu’on puisse saisir celui qui se trouve en arrière, qui lui également se dégage devant le suivant…etc. Les habitants de New York sont solidaires, les buildings aussi. Tout le monde a droit à son exposition ; les grands comme les petits.

Je remonte la cinquième avenue, et j’aboutis à l’entrée de Central park, le poumon de la ville. Cet espace permet de mieux se rendre compte de la perspective de la ville. Ici, nous montons, nous descendons, en long, en large, en travers… Pour le métro, je monte vers le Nord, uptown, je descends vers le sud, downtown… A New York, nous avons cette humilité qui nous fait descendre et notre conscience qui s’élève… Monter dans les abîmes, les entrailles de la ville où descendre vers des cieux fuyants. Il n’y a plus de sens de circulation, que celui que l’on donne à sa vie.