Petite traversée.

La grisaille matinale consternante d’un printemps qui fait l’impasse et la neige qui vient rajouter une énième couche, m’encouragent pour une poignée de secondes et quelques dollars de plus à franchir l’atlantique. En ce samedi, j’ai largement le choix et mes préférences interfèrent dans mes décisions. Qu’importe, mes rêves updown ou downtown me conduisent très vite en la place… Je sais qu’Harlem se réveille en léthargie et d’un crescendo qui ne trouve nulle part ailleurs son pareil, atteindra dans les rues et à l’intérieur des églises son paroxysme musical. Central park se remplit par les différents goulots et attise déjà la curiosité des écureuils. Grand Central résonne de la foultitude des pas qui traversent son hall et qui s’acheminent vers de nouveaux départs. Les joueurs d’échec s’installent à Bryant Park sous l’œil critique des observateurs expérimentés. Les ponts se remettent à onduler dans le sens transversal d'East River et préserve méthodiquement son harmonie d’ensemble. Walt Whitman, tu es partout.
A Chinatown, les fourmis s’activent à la recherche de leur pitance quotidienne, Samedi reste un jour ordinaire. Le sang circule de façon rassurante dans l’artère de la quarante deuxième rue et les globules continuent d’alimenter les réseaux secondaires… Ici, le soleil revient, je décroche, mais une chose est sûre, comme cet après-midi,les yankees se déplacent en Floride pour affronter les Tampa Bay Rays, alors je serai proche des habitants d’Harlem pour supporter leur équipe, mon équipe… Go Yankees...!

The end...