Good morning New-york city!

Le tour du monde en quelques heures
Je suis avec mon Geny (Grande encyclopédie New yorkaise) pour effectuer un des voyage les plus extraordinaire qu’il soit.
Aujourd’hui, nous entreprenons de faire le tour du monde ou plus exactement, un voyage au centre de la terre. Harlem, Barrio ou Spanish Harlem, Washington heights … Williamsburg… autant de rencontres que de gens, de cultures et de religions différentes…
Phog est un héros de Jules Verne mais aussi le personnage central de ‘’Moon palace’’ qui me rattache toujours à New York city tel les entraves du pont de Manhattan.
C’est un voyage dont on ne peut sortir indemne. Nous nous arrachons de notre existence, flirtons avec un monde exotique dans lequel notre âme n’a plus de repère. Se perdre dans les rues, mais surtout dans un univers dénué de sens…
Le plus troublant n’est pas forcement de se retrouver au cœur de ces peuples, mais plutôt en bordure de quartier où se côtoient dans un ‘’no man’s land’’ coloré, les habitants de New york city.
La rumeur n’est pas dans la rue, mais à l’intérieur des églises. Nous entendons les prières musicales, clamées par les fidèles derrière les portes des chapelles, inondant les rues de Harlem et nous incitant à franchir le seuil… God bless you… Cette phrase s’adresse à tous les passants, fidèles, inconnus de passage… avec cette liberté qui nous est laissée d’en faire ce que nous voulons ; ça se passe comme ça à Harlem… Ici et aujourd’hui, l’élégance est de mise. Les costumes sont tirés entre quatre épingles. La rencontre avec Dieu n’est pas un moment ordinaire. Les habitants du quartier sont raccrochés à Dieu et au jazz, lesquels sont indissociables…
En prenant le pont de Williamsburg, nous avons l’impression de décoller et de survoler l’East river. La redescente se fait en chute libre… Dans le quartier de Williamsburg, le temps s’est arrêté. Cette partie investie par les juifs ultras orthodoxes suscite un grand étonnement. La population déambule à l’heure de la sortie des écoles au milieu d’une effervescence drapée de noir et de blanc. Les hommes se distinguent avec leurs papillotes et les femmes rasées avec leur perruque. Ici toute la population fait partie des ’’hassidim ‘’ et sont tournés vers un mysticisme fondé sur une exaltation religieuse qui nous échappe… Exotisme total.
Du côté de Washington heights, nous nous laissons prendre par le rythme latino et nous nous restaurons dans une cantine latine devant un match des yankees. Musique et sonorités latines nous plongent sous l’équateur. Dans une rue, nous nous attardons près de musiciens septuagénaires lancés dans une parade latino… Les percussions endiablées et entrainantes fourvoient les notes au-delà des trottoirs et communiquent aux passants une douce sensation de vivre.
Je crois avoir compris que le terme et la notion d’intégration n’existent pas à New-York. Les différentes unités culturelles ont construit cette ville. Elles sont les fondations principales de la cité et c’est sans doute grâce à elles que New York City est debout et ne cesse encore de se dresser…